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LES CHEMINS DE FER.

à faire le vide dans le tube ; or, comme leur étoignetnent serait de 2 lieues au plus, ce serait quinze à seize machines contre une, sous lesquelles il faudrait allumer du feu. En ce cas, et dans le cadre que nous nous sommes tracé, le système atmosphérique ne serait pas bon.

Supposez maintenant deux convois. Le système actuel, sans tenir compte des locomotives de secours, exigera deux machines. A seize convois, il y aura plus de locomotives que de machines flxes, à quoi il faut ajouter que les machines fixes ont de très-grands avantages sur les machines mobiles, car celles-ci se dérangent à ce point, qu’après chaque parcours de 25 lieues, on doit les envoyer à l’atelier de réparations ; car il faut les chauffer avec du charbon de choix ou avec du coke.

A-t-on songé d’ailleurs aux énormes avantages qu’une grande distribution de machines fixes à vapeur, sur tous les points du territoire, amènerait inévitablement ?

Telle machine n’a pas besoin de travaillcr toute la journée pour faire le vide dans le tube propulseur ; vous vous en servirez comme d’un moteur pour moudre le blé, pour alimenter d’eau les villages voisins qui en sont privés, pour les irrigations, etc., etc. Je ne doute pas que les machines affectées au double service ne doivent produire dans notre pays des résultats importants. (Bruit.)

Ce que j’annonce arrivera tôt ou tard, et peut-être dans un temps fort court.

Je viens de parler de la très-ingénieuse invention de M. Hallette. Je ne dois pas oublier qu’un nouveau chemin atmosphérique vient de voir le jour. Celui-ci est du a un mécanicien du plus rare mérite, à M. Pecqueur.