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LES CHEMINS DE FER.

Le piston du tube horizontal, poussé par cette énorme force, marchera inévitablement.

Pour tirer parti de cette force dans l’intérêt de la locomotive, il reste à la communiquer extérieurement à des voitures ; là était la difficulté. On a imaginé des communications magnétiques ; mais c’étaient des rêves. On pourrait produire ainsi des effets insignifiants propres à figurer dans des cours de physique, rien de plus.

Pour que le piston puisse entratner une voiture, n est nécessaire qu’une tige rigide aille d’une de ses parties au dehors. Il faut donc qu’il existe une fente longitudinale sur le tube.

Il faut que cette fente se ferme à mesure que la tige a passé, afin que, par un vide à droite, le piston puisse revenir, c’est-à-dire se mouvoir en sens inverse de sa première marche et conduire un autre train.

Il semblait difficile de faire dans le tuyau une fente le long de laquelle pût passer une tige métallique assez grosse pour entraîner un train de voitures, et qui immédiatement après, se fermât de manière à ne pas donner passage à l’air extérieur.

Ce problème a été résolu nous devons dire qu’à l’origine l’inventeur, M. Clegg, apporta son système en France ; chacun ici doit lui savoir gré de cet acte de déférence.

On prétend que l’appareil de M. Clegg est trop mécanique, comme si les locomotives n’étaient pas une combinaison mécanique très-compliquée.

On a cru que le système était impraticable ; plusieurs expériences ont prononcé la première, celle des environs de Londres, a eu pour témoin et pour appréciateur