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LES CHEMINS DE FER.

Sceaux, le nouveau, système sera appliqué sur une pente moyenne de 15 millimètres. M. Arnoux ne veut pas parcourir cette pente directement ; je crois qu’il a tort ; mais je conçois ses motifs. M. Arnoux rachètera la différence de niveau moyenne de 15 miltimètres, en faisant, comme dans les routes ordinaires, autant de zigzags, autant de lacots qu’il en faudra. On verra ainsi qu’il est possible de porter des voies de fer sur les régions les plus élevées du territoire.

J’arrive à une dernière invention, faite depuis peu d’années. Elle parait devoir offrir de telles facilités dans le tracé, de telles possibilités dans la circulation sur les pentes, qu’il n’y aura pas de pays au monde qui doive renoncer à la satisfaction d’avoir des voies de fer.

Le système qui possède ces précieuses propriétés est celui qu’on appelle le système atmosphérique.

Vous savez tous, Messieurs, que l’atmosphère pèse d’un poids énorme ; que nous en serions écrasés, si, en même temps qu’elle agit sur notre corps de bas en haut, elle ne nous soulevait pas avec une force égale, si son action ne s’exerçait pas dans tous les sens.

Mettez un piston dans un tube horizontal il en sera autant poussé de gauche à droite que de droite à gauche. Supposez que ce piston ferme hermétiquement le tube ; enlevez l’air renfermé dans le compartiment de gauche, aussitôt le piston sera pressé vers cette région, c’est-àdire de droite à gauche, avec une force considérable, avec une force dont on se fera une idée exacte en se figurant un moment que le tube est vertical, et qu’il est chargé d’une colonne de mercure de 76 centimètres de haut.