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LES CHEMINS DE FER.

Ce chemin de Belgique, qui est la pierre d’achoppement, examinons-le en face, et voyons au vrai ce qu’il faut en penser.

Hâtons-nous, nous dit-on, faisons le chemin de Belgique, ne per dons pas do temps ; si nous perdons un instant, tout est fini.

Mais, est-ce que la Belgique s’est beaucoup préoccupée de ses communications avec la France ? La Belgique s’est occupée d’elle-même, s’est occupée de ses relations intérieures, de ce qui la concernait, et non pas de ce qui concernait un pays voisin. Eh bien, faisons comme elle ; imitons la Belgique en ce point, occupons-nous de nos intérêts, de nos intérêts les plus vifs, et ne nous préoccupons pas de ce que peut faire la Belgique ; vous allez voir que là on nous a présente des difficultés qui s’évanouissent lorsqu’on les examine de front.

Je disais que la Belgique n’avait pas beaucoup songé à ses communications avec la France. En effet, il n’y a lien de commencé dans la direction de Gand et de Bruxelles à notre frontière.

À entendre les orateurs qui ont parlé dans le sens du gouvernement, on aurait pu croire que de notre frontière on allait toucher de la main les chemins belges. Eh bien on n’y a pas encore travaillé. On fait un chemin d’Ostende à Bruxelles et de Bruxelles à Liège les autres n’ont pas été faits. On a présenté comme fait un chemin qui doit aller de Bruxelles à Aix-la-Chapelle, et cependant il n’y a presque rien d’exécuté ; je m’en suis informé ; et c’est si vrai, que les ingénieurs belges étaient encore, il y a peu de temps, dans la forêt d’Aix-la-Cha-