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LES CHEMINS DE FER.

d’avoir obtenu 60 millions en peu de jours, lorsqu’il est évident que les souscripteurs qui veulent avoir un placement réel doivent être retenus par la déclaration formelle du gouvernement. Qui oserait soutenir que le jour où le gouvernement, cédant à l’influence de la Chambre. déclarera que ce chemin sera exécuté par une compagnie, la souscription ne serait pas totalement remplie ?

Un grand capitaliste étranger, un grand manufacturier, M. Cockerill, a été cité dans la discussion. M. le directeur général a déclaré qu’il ne t’avait pas vu récemment.

Puisque M. le directeur général l’a dit, le fait doit être vrai. Mais je ne crois pas que M. le ministro des travaux publics fasse la même réponse.

M. le Ministre des travaux publics. C’est vrai ; je l’ai vu.

M. Arago. Eh bien, M. Cockerill a déposé une soumission le 12 avril, une soumission formelle, acceptable ou non acceptable, je ne décide rien ; peut-être y a-t-il des modifications à faire ; peut-être en demanderais-je si elle m’était présentée et si j’avais à l’apprécier comme membre de la Chambre ; toujours est-il qu’il y a une soumission formelle.

Le fait cependant avait été nié ; M. le président du conseil avait dit qu’il n’y avait pas de soumission pour le chemin de Belgique. Puisque le fait n’est plus nié maintenant, je ne lirai pas cette soumission dont un de nos collègues m’a donné copie.

M. Cockerill s’impose deux conditions auxquelles il ne demande pas mieux que de souscrire au gré du ministère, et qui doivent éloigner toute pensée d’agiotage, alors