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LES CHEMINS DE FER.

chemins de fer. Je vous dirai mémo qu’en Amérique la vitesse des bateaux à vapeur est égale à la vitesse moyenne des wagons, des locomotives. Il y a en Amérique, quoiqu’on y soit très-aventureux et très-dédnigueux des accidents qui peuvent arriver, il y a cependant des personnes qui ne veulent s’embarquer sur les chemins de fer qu’à la condition de ne pas sauter. C’est pour cela qu’on a imposé ù certaines compagnies l’obligation de ne pas parcourir plus de six ou sept lieues à l’heure ; or, les bateaux à vapeur, en Amérique, vont ù peu près avec cette vitesse, avec la vitesse de six lieues à l’heure. Vous voyez donc que si vous perfectionnez.la navigation à vapeur sur nos rivières, vous aurez résolu k un problème de vitesse, puisque c’est la considération i de la vitesse qui semble vous déterminer.

Sur les canaux, il y a aussi des problèmes très-dignes de l’attention la plus sérieuse de MM. les ingénieurs des ponts et chaussées.

Pendant très-longtemps on s’est arrêté à une vitesse n mesquine, insuffisante sur les canaux on s’est arrêté à cette vitesse, non par voie expérimentale, mais par des considérations théoriques. On avait cru que la théorie mettait certaines limites à la vitesse. Eh bien, cette vitesse a été énormément dépassée elle l’a été à tel point que, sur des canaux que je pourrais citer, dans des localités favorisées, on parcourt cinq lieues à l’heure. Vous voilà bien près de lu vitesse des chemins de fer ; et, comme je le disais hier, les canaux ont des avantages d’une autre nature ils servent à tout le monde ; ils servent sur tous les points, et non pas seulement aux points de départ