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LES CHEMINS DE FER.

Lorsqu’on 1922 on proposa à la Chambre lta loi sur les canaux, un membre de la Chambre dit à M. le directeur général des ponts et chaussées Mais il me semble, M. le directeur, que vous présentez la loi à rebours il faudrait s’occuper des rivières avant de s’occuper des canaux ; vos canaux seront très-peu utiles si vous ne travaillez pas d’abord à l’amélioration des rivières et des fleuves ! »

M. M. le directeur général répondit « Cela est vrai ; mais si je demandais de l’argent pour les rivières d’abord, on ne m’en donnerait pas. C’est afin qu’on m’en donne pour les rivières que je commence par faire les canaux ! »

Les canaux sont faits ou à peu près faits, excepté ceux qui n’auront pas d’eau, et qu’on doit alimenter par des puits artésiens, comme on le disait l’autre jour. (Rire général.) La navigation étant interrompue dans les rivières, les canaux n’auront pas d’utilité. Il faut donc s’occuper des rivières. Et qu’on ne vienne pas dire que le corps des ponts et chaussées restera désœuvré et pourra se croiser les bras. Non ; il n’a qu’à s’occuper de cette question, à s’en occuper avec tout le savoir, tout le talent, toute l’activité que tout le monde connaît aux individus, aux personnes de cette administration, et l’on rendra d’immenses services au pays.

Mais à présent, on ne veut s’occuper que de ce qui marche vite ; on ne veut travailler qu’a ce qui vole avec une extrême rapidité.

Eh ! Messieurs, on peut aller très-vite sur les rivières, on peut y aller presque aussi vite que sur les