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LES CHEMINS DE FER.

peler votre attention, tout aussi bien qao ta frontière de Belgique. Dans la question du chemin de fer de Strasbourg, il y a des questions de transit, des questions stratégiques, des questions nationales, tout aussi importantes que les considérations que vous pouvez invoquer pour la route de Belgique.

Messieurs, j’avoue que je ne comprends pas comment on a pu dire que le chemin de Strasbourg ne vaut rien. D’ailleurs, que le chemin soit fait par le gouvernement, ou par une compagnie, peu importe : je répéterai cela à la fin de la discussion de toutes les questions que le projet soulève : Les avantages pour le pays seraient absolument les mêmes.

On vous a dit, Messieurs, qu’il fallait montrer l’administration dans toute sa splendeur aux populations étonnées. Eh mon Dieu, Messieurs, je ne demande pas mieux mais la proposition que le gouvernement vous a faite, dnns les bornes où il l’a circonscrite, ne produira pas ce résultat. Le gouvernement ne veut maintenant travailler qu’au chemin de Belgique ; il n’y aurait donc qu’une partie de la population, celle du nord de la France qui verrait le gouvernement dans toute sa splendeur ; au Midi ce ne serait plus le gouvernement, mais des compagnies particulières. Ainsi, ce motif ne devait pas être bien puissant pour le gouvernement, puisqu’il y a renoncé pour la plus grande partie des populations.

Il y a une considération qu’on a formulée en ces termes

« Le gouvernement serait à la remorque des compagnies. » Non, Messieurs, le gouvernement ferait ce que