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LES CHEMINS DE FER.

mins de fer sous le rapport du transit ; on a dit que sons le rapport stratégique ils devaient produire dos merveilles ; on a dit que sous le rapport de la civilisation ils produiraient des effets dont le monde serait étonné. Cependant à l’occasion d’une phrase d’un membre de la commission par laquelle se trouvait indiquée la pensée que la commission ne demandait pas mieux que d’accorder au gouvernement, si les finances le permettaient, si des compagnies ne se présentaient pas, le chemin de Strasbourg à Paris et par conséquent de Strasbourg au Havre, M. le ministre des affaires étrangères, président du conseil, vous a répondu : « Vous ne nous donnez que ce qui ne vaut rien. »

Comment ce qui ne vaut rien ?… Le transit ne vaut donc rien sur la route de Strasbourg ? Comment les considérations stratégiques dans cette direction ne sont rien ?.

M. le Ministre des travaux publics, te transit sera fait par le canal.

M. Arago. Oui, dans vingt ans.

M. le Ministre des travaux publics. Comment, dans vingt ans ?

M. Arago. Ah ! vous croyez que cela sera fait plus tôt, je ne demande pas mieux, j’en prends note, mais je ne le crois pas. Toujours est-il qu’on a dit que cela ne valait rien.

M. le Ministre des travaux publics. Comme produit.

M. Arago. Nous le reconnaissons ; mais vous avez dit que ce n’était pas pour le produit que vous vouliez faire des chemins de fer ; vous avez déclaré que c’était dans un intérêt national.

Si c’est dans un intérêt national, Strasbourg doit ap-