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LES CHEMINS DE FER.

mal avait été aussi grand que les journaux le disaient. On alla aux enquêtes, les enquêtes furent faites soigneusement. Les actions étaient passées en peu de temps de 1,000 fr. à 8,000 fr.

C’était exorbitant, c’était déraisonnable, c’était de la folie. Eh bien, toute vérification faite, il se trouva qu’on avait vendu douze de ces actions, et il n’était pas démontré que tes vendeurs et les acheteurs ne fussent pas les mêmes personnes. (On rit.)

Une voix. C’est le fer galvanisé !

M. Arago. Messieurs, vous avez remarqué dans l’exposé des motifs toute l’importance qu’on a donnée à la question stratégique. La question stratégique touche à la nationalité du pays, elle devait donc nous préoccuper vivement ; aussi, l’avons-nous examinée autant que le permettaient les lumières des membres de la commission nous avons cru aussi devoir faire un appel à des personnes expérimentées, et la Chambre ne trouverait pas étonnant que nous nous servissions de cette épithète, s’il nous était permis de nommer ces personnes ; nous nous sommes adressés, enfin, aux généraux les plus habiles dont s’honore notre pays. Eh bien, je dirai que le résumé que nous avons fait dans notre rapport de l’importance stratégique des chemins de fer, est l’exposé formel de leur opinion. Au lieu de nous abandonner à des idées générales qui trompent toujours, nous nous sommes placés dans des cas particuliers ; nous avons cherché à nous rendre compte des avantages qui pourraient résulter de l’usage des chemins de fer pour le transport des armées ; nous avons reconnu qu’il y aurait en effet des avantages, qu’il ne fal-