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LES CHEMINS DE FER.

Quel est votre apport dans la société ? Fournissez-vous des rails ? fournissez-vous des machines ? avez-vous quelques idées nouvelles ? Rien de cela : ils sont les historiographes dea chemins de fer. (Rires approbatifs.)

Ce sont ces personnes que nous avons voulu atteindre, parce qu’on les solde avec des actions industrielles.

La commission s’est tellcment préoccupée de l’agiotage que, sans s’inquiéter des clameurs que sa décision ne devait pas manquer de soulever et dont on a déjà pu voir quelques échantillons, elle a demandé la suppression radicale des actions industrielles.

Elle a fait son devoir, Messieurs, et si la Chambre entre dans cette voie, elle aura rendu un véritable service au pays et à l’industrie. (Approbations.)

Il faut dire, au surplus, pour être juste, que l’agiotage dont le pays a été témoin, qui a si profondément affligé les hommes honnêtes, n’a cependant pas eu tout le développement dont on a parlé. Parmi les entreprises qui, dans ces derniers temps, ont été cotées à la Bourse à des prix excessifs relativement aux prix d’émission, il en est une qui s’était produite dans le monde de la manière la plus honorable en passant par la filière de l’Académie des sciences ; c’est pourquoi j’avais eu à m’en occuper.

Je vis avec regret qu’une chose bonne (je ne saurais dire si elle est bonne industriellement parlant, je ne le dirais pas dans mon cabinet, à plus forte raison à la tribune), qu’une chose bonne, quant aux résultats pratiques que les arts pourraient en obtenir, fût devenue l’occasion d’un agiotage effréné. Je priai les personnes honorables qui sont à la téte de cette entreprise de rechercher si le