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LES CHEMINS DE FER.

pays, pour tes voyageurs ; il est nécessaire d’en faire ; faisons-en tout de suite ; mais ne disons pas aux spéculateurs que ce sera là une source de richesse immense. C’est un bon placement dans quelques directions, j’en suis convaincu ; mois, je le répète, il faut se mettre à l’abri de toute exagération.

La question de l’agiotage a d’ailleurs vivement intéressé la commission elle a cherché tous les moyens qui étaient en son pouvoir de le refréner, et c’est pour cela qu’elle vous a présenté une sorte de code relatif à l’organisation des compagnies, et qui ferait disparaltre ce qu’il y a de plus hideux dans l’agiotage, je veux parler des actions industrielles. La commission (je prie la Chambre de vouloir bien se le rappeler) a proposé la suppression complète, radicale, des actions industrielles ; et par là clic a fait disparaître ce qu’il y a de plus fâcheux dans l’organisation actuelle des compagnies. Il n’y a pas longtemps qu’à la Bourse on vous disait « Donnez-moi une idée et un journaliste qui veuille la faire valoir, je vous la paie 100,000 fr. (Mouvement.)

Il y a, Messieurs, dans la presse des hommes d’honneur, de savoir, qui emploient tout leur talent à faire prévaloir une opinion consciencieuse ; ces personnes-là, je Ics respecte, je les estime ; j’en connais beaucoup, et je m’honore de leur amitié ; mais il en est d’autres qui font de leur plume trafic et marchandise, qui parlent de chemins de fer, de canaux ou de tout autre travail à l’occasion d’un vaudeville, à l’occasion d’une course de chevaux. Ces personnes-là se montrent dans les compagnies comme agents, comme gérants. Quand on leur demande