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LES CHEMINS DE FER.

personne ne conteste le mérite, dont tout le monde, au contraire, reconnaît la haute capacité, était organisé de manière à pouvoir suffire aux grands travaux qui vous sont présentés.

Cette question, je n’ai fait que l’effleurer ; j’y reviendrai, si cela est nécessaire, dans une autre occasion. Cependant il est bon que je réponde à une ou deux assertions de M. le directeur général, et à une ou deux phrases de l’exposé des motifs, parce qu’elles me semblent de nature à exercer quelque influence sur la détermination de la Chambre.

Lorsque nous avons contesté à l’État la possibilité de faire très-vite et économiquement des chemins de fer, surtout quand ces chemins doivent occuper de très-grands espaces, on nous a cité la Belgique. Eh bien, si les besoins de la discussion nous y amènent, nous prouverons que cet exemple est très-mal choisi, que les chemins de Belgique ont été mal exécutés, qu’ils ont été faits avec une légèreté telle que certainement ils ne doivent pas servir de modèles. Je suis étonné de voir que M. le directeur général des ponts et chaussées, qui sans doute connaît tous les défauts de cette construction par les renseignements qu’il a dû recevoir, se soit appuyé de cette exécution imparfaite pour dire qu’un corps organisé comme le corps des ponts et chaussées de Belgique ferait d’excellents chemins de fer. Nous avons cité des chemins exécutés en Angleterre par des compagnies ; on a dit que les pays ne se ressemblaient pas ; que les capitaux n’étaient pas en France réunis dans un petit nombre de mains ; que les propriétaires des terrains que devaient