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LES CHEMINS DE FER.

Molé y revenait tour tour, tandis qu’aujourd’hui c’est la fixation par l’administration, qui devient la pierre angulaire du projet du gouvernement.

Voici une dernière phrase prise à la page 9 du rapport ; elle dit que « quant à la révision des tarifs, le gouvernement doit s’en rapporter aux compagnies. » Vous le voyez, M. le comte Molé. (Mouvement au banc des ministres.) Ce n’est pas pour mettre M. le président du conseil en opposition avec lui-même que je poursuis ces citations.

M. le président du conseil. Je vous prie de vous rappeler que je n’ai pas dit hier un mot qui soit en contradiction avec ce que vous rapportez ici.

M. M. Arago. Je ne sais, mais j’ai cru devoir m’appuyer de votre opinion de 1828.

M. le président du conseil. Vous pouviez prendre tout aussi bien mon discours d’hier ; 11 ne contient pas un mot qui ne soit dans le même esprit.

M. M. Arago. Les membres de la commission sont heureux de vous trouver comme auxiliaire…

M. le président du conseil. Au contraire, je suis son adversaire très-décidé.

M. M. Arago. Le système de la commission était tellement dans le vrai, que nous sommes arrivés aux mêmes conclusions par des voies dissemblables : l’un était plus frappé par une considération, et l’autre par une autre considération : moi, j’ai été très-préoccupé de quelques inconvénients qui me paraissent attachés à l’organisation actuelle des ponts et chaussées ces inconvénients, je les ai développés devant la commission ; je ne les mirais