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LES CHEMINS DE FER.

tarifs uniformes dans les localités les plus dissemblables ; dans les localités où les chemins coûteront des sommes tout à fait différentes, on veut les mêmes tarifs. Eh bien, M. le comte Molé disait « Il est indispensable de varier les tarifs selon les localités. »

Après avoir annoncé que les erreurs dans les devis de l’administration semblaient inséparables de tout ce qu’elle entreprend, M. le comte Molé citait des cas dans lesquels l’administration s’était trompé. Je ne les citerais pas moi-même si M. Legrand, en racontant les fautes faites en Angleterre, en en faisant une juste critique, n’avait dit que l’administration française se trompait très-rarement. Voici des chiffres, je les prends dans le rapport de M. le comte Molé ; je crois qu’il les tenait d’un ingénieur qui faisait partie de la commission (M. Tarbé).

Dans le canal de Monsieur et dans le canal d’Arles à Bouc, l’erreur était seulement d’un huitième ; dans le canal du Nivernais l’erreur était un peu plus forte, c’était cinq huitièmes.

Dans le canal latéral de la Loire (j’en demande pardon à la Chambre, on ne met pas ordinairement un entier sous la forme d’une fraction), l’erreur était de sept sixièmes, (Hilarité.)

La question des tarifs a joué un si grand rôle dans la discussion, et paraît destinée à avoir tant d’influence sur le vote de la Chambre, qu’il est nécessaire de répéter toutes les phrases dans lesquelles M. le comte Molé a caractérisé cette question.

Il avait dit « Le principe de l’unité pour les tarifs doit être abandonné. » C’était une idée fixe ; M. le comte