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LES CHEMINS DE FER.

Qonrit a M. le comte Molé, voici ce qu’il disait des compagnies :

« Ce que demande avant tout l’industrie particulière (et ce qu’on ne lui accordait pas, comme cela ressort de toutes les autres parties du rapport), c’est qa’on la laisse maîtresse, indépendante, libre dans son essor. Le gouvernement lui a toujours imposé ses plans, ses ingénieurs, ses conditions, et l’environne d’entraves dont elle s’effraie d’autant plus que les erreurs des devis rédigés pour le compte de l’administration semblent presque inséparables de tout ce qu’elle entreprend. »

M. le comte Molé ne voyait qu’un moyen d’amener l’affaire des canaux à une solution satisfaisante c’était d’abandonner à l’industrie particulière la proposition des travaux et toutes les initiatives.

Il a été souvent question de la fixité des tarifs, de la nécessité de les modifier, des abus qui peuvent résulter de la persistance peu éclairée des compagnies à maintenir des tarifs exagérés alors qu’une diminution leur procurerait de grands bénéfices.

Voici ce que disait M. Molé, car toutes les questions relatives à l’organisation du corps des ponts et chaussées, que nous avons eu à examiner dans la commission, ont été traitées par M. Molé avec une supériorité très-grande dans le rapport dont nous donnons quelques extraits, et je regrette beaucoup de n’avoir pas connu tous ces passages lorsque j’ai rédigé mon rapport ; je n’aurais pas manqué de les y placer avec des guillemets. (Hilarité.)

On a parlé des tarifs uniformes, on veut établir des