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LES CHEMINS DE FER.

Rouen, et il n’était pas question de sortir de Rouen. (Bruit.)

M. Legrand. Le projet de loi était de Paris au Havre.

M. Arago. C’était une question des environs de Paria, et c’est sur une proposition formelle que la discussion fut ajournée.

M. Teste. Ce que dit M. le rapporteur est parfaitement conforme au souvenir que j’ai gardé de ce qui s’est passé. J’étais président de la commission, et je pourrais trouver, dans les notes que j’ai conservées, la confirmation littérale de ce que vient de dire M. le rapporteur.

M. Arago. Le fait est parfaitement exact, et je remercie M. Teste d’avoir ajouté son témoignage au mien.

M. Legrand. Je m’inscris contre cette déclaration.

M. Arago. Nous ne pouvons nous tromper deux. Je voulais faire voir que là où des ingénieurs de mérite n’avaient pas vu la possibilité de faire un chemin, l’intérêt privé l’avait aperçue. L’administration elle-même a reconnu depuis cette possibilité, car elle a fait faire deux projets par la vallée.

Messieurs, l’intérêt privé, que l’on suppose si impuissant, trouve les moyens de résoudre des questions qui paraissent insolubles à l’administration.

Je vais citer un fait, et j’espère que M. le directeur des ponts et chaussées ne dira pas qu’il est inexact, car j’ai apporté un certificat signé. (On rit.)

Un ingénieur de l’administration, ingénieur de beaucoup de mérite, a été chargé de faire un chemin de fer ; c’était un de ceux qui vous sont proposés. Il rencontre sur sa route un parc (vous savez que l’administration ne veut pas qu’on marche dans les courbes, quoiqu’un inge-