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LES CHEMINS DE FER.

d’un caractère aussi loyal que M. le comte Jaubert, c’est que s’il a aperçu cette lacune dans le rapport, il ne noua en ait pas fait part dans le sein de la commission il sait combien moi, rapporteur, j’ai été docile, avec quel empressement j’ai profité de toutes les observations qui m’ont été faites ; si M. le comte Jaubert avait eu la bonté de me signaler la lacune qu’il trouve inconcevable, j’aurais fait tous mes efforts pour la combler ; mais je me trompe, la lacune n’existe pas. Écoutez, s’il vous plaît, ce passage qui vient dons notre rapport après les chiffres relatifs à l’examen du point de vue spécial que le gouvernement paraissait avoir choisi

« Ces chiffres dissiperont bien des illusions. Qu’on le remarque cependant, nous n’avons entendu traiter, à la suite de l’exposé des motifs, que la question du transit des marchandises appartenant à des étrangers à leur arrivée dans nos ports. Celle du transit des voyageurs, celle du transit de marchandises expédiées par notre commerce, ont une tout autre importance. Nous sentons très-bien ce que l’humanité, ce que la civilisation peuvent attendre des moyens de transports commodes, économiques, rapides, qui rapprocheront, qui uniront les peuples, ou devant lesquels du moins, s’affaibliront les haines nationales, les préjugés qui, durant tant de siècles, ont été si cruellement exploités. Nous savons trèsbien aussi que là où vont les hommes vont les affaires, et que, dès lors, le commerce a tout intérêt à voir affluer sur notre territoire un très-grand nombre de voyageurs. Nous n’ignorons pas davantage combien les mille canaux de la Hollande contribuèrent jadis à faire des négociants