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LES CHEMINS DE FER.

qu’en venant, en ma qualité de rapporteur, faire ens quelque sorte le résumé de la discussion ; je laisserai entièrement de côté quelques circonstances qui pourraient être considérées comme personnelles. Il importe en effet extrêmement peu au pays de savoir si M. Muret de Bort a voté dans un sens ou dans un autre, parce qu’il avait lu le rapport, ou quoiqu’il eût lu le rapport. (On rit.)

M. Muret de Bort. Quant à moi, il m’importait beaucoup de le lui dire.

M. Arago. Je laisse absolument de côté cette question, qui ne peut intéresser que l’amour-propre de M. Muret de Bort et le mien (Rumeurs), et j’arrive aux objections qui ont été présentées et qui paraissent attaquer le fond même de l’opinion que la commission a exprimée.

On a dit, on a répété à peu près unanimement ici et ailleurs, que la commission et son rapporteur avaient eu la pensée de faire ajourner l’exécution des chemins de fer jusqu’au moment où la science de la mécanique aurait réalisé certains perfectionnements dont il a été question dans le rapport.

Messieurs, j’avoue que cette objection m’a singulièrement étonné. Nous avons cherché, dans le rapport, à expliquer notre manière de voir dans les termes les plus clairs, les plus catégoriques possibles ; et cependant, par une fatalité singulière, on a toujours supposé que nous voulions que le gouvernement et l’industrie attendissent que certains perfectionnements se réalisassent.

Nous avons dit, Messieurs, tout le contraire depuis le commencement du rapport jusqu’à la fin mais que voulez-