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LES CHEMINS DE FER.

tiative. C’est du moins dans cette espérance que la commission a désiré vous présenter son travail sans retard, et que le rapporteur, pour répondre au voeu de ses collègues, a mis entièrement de côté toute considération d’amour-propre. Après ces éclaircissements, on ne dira plus, nous devons le croire, que les efforts de la commission ont abouti a une pure négation.

Au reste, était-ce bien ainsi que devait être qualifiée la ferme volonté qui s’est manifestée parmi nous dès nos premières séances, d’encourager, de développer, de féconder cet esprit d’association qui commence si heureusement à poindre, dont la France a tout autant besoin que de chemins de fer, et à l’aide duquel d’ailleurs les chemins de fer et tant d’autres grands travaux pourront être exécutés sans grever le Trésor de l’État.

IV
IMPOSSIBILITÉ DE L’EXÉCUTION DU RESEAU DES CHEMINS DE FER
FRANÇAIS PAR LE GOUVERNEMENT DANS UN DÉLAI RAPIDE

[Le rapport qu’on vient de lire a été discuté dans les séances de la Chambre des députés des 7, 8, 9 et 10 mai 1838. M. Arago, en qualité de rapporteur de la commission, a résumé la discussion et dérendu son opinion le 9 mai, dans un discours dont la fin a été renvoyée au lendemain 10 mai, et que nous extrayons du Moniteur universel.]

1o Séance du 9 mai.

M. Arago, rapporteur. Je demande la parole.

M. le Président. M. le rapporteur a la parole. (Mouvement d’attention.)

M. Arago. Messieurs, la Chambre doit comprendre