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LES CHEMINS DE FER.

fortement préoccupés ; comme nous, il s’arrêta tristement à la pensée que le désaccord de la commission et du gouvernement pourrait retarder encore d’une année des améliorations que tout le monde réclame » Il croyait, au reste, que ce retard ne saurait être imputé au ministère ; que la responsabilité en retomberait tout entière sur la commission. Eh bien, nous aussi, Messieurs, nous nous en rapporterons avec confiance au jugement de la Chambre et au jugement de la France entière. Non, personne ne croira que dix-huit députés honorés de vos suffrages, aient voulu arrêter le pays dans son essor, lorsque nous avons déjà dit a satiété, lorsque nous répéterons encore ici, que des compagnies puissantes, investies de la confiance publique, offrant à ce qu’il parait toutes les garanties désirables de moralité et de savoir, sollicitent la concession de la plupart des lignes de chemins de fer, et que nous demandons à cor et à cri qu’on examine et qu’on accueilie, s’il y a lieu, leurs propositions. Non personne ne pourra transformer les membres de la commission en adversaires systématiques de ce moyen de communication admirable, lorsque nous ne dénions nullement à l’État, partout où un besoin public bien constaté se manifeste et que des compagnies convenablement organisées ne se présentent pas, la faculté et le droit d’exécuter lui-même les travaux dans.la limite des possibilités tracées par le budget lorsque de nos principes découle, par exemple, la conséquence qu’aujourd’hui même le gouvernement pourrait vous demander d’envoyer, aux frais du Trésor, des ingénieurs, des conducteurs, des piqueurs et des milliers de terrassiers, le long des lignes de Paris à