Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/299

Cette page n’a pas encore été corrigée
291
LES CHEMINS DE FER.

d’un travail capital ; à quels procédés inusités elle recourra pour employer chacun suivant sa spécialité d’où elle fera surgir la multitude de piqueurs, de conducteurs qu’exigeront de nouveaux travaux, car elle satisfait à peine la besogne courante ; comment enfin elle résistera aux influences personnelles qui jusqu’ici ont paru la maîtriser, et dont on pourrait citer de nombreux exemples.

Toutes ces questions, Messieurs, a’éclairciront en temps et lieu. Votre commission a dû prendre les choses dans l’état actuel. En partant de cette base, nous trouvons très— naturel que M. le ministre du commerce ait prévu qu’on lui dirait dans cette enceinte Si l’on confie d’aussi grands travaux à l’État, on n’en verra jamais la On, et la jouissance si désirée, si attendue de ces communications nouvelles, sera indéfiniment retardée. »

Nous laisserons, pour le moment, de côté, les citations que le gouvernement emprunte aux travaux d’un pays voisin, et qui lui semblent éminemment favorables à son propre système. Ces citations ne pouvaient être plus malheureusement choisies. Nous les emploierons nous-mêmes en temps et lieu, pour combattre le projet ministériel. Ici nous nous bornerons à une seule remarque nous dirons que des citations cessent d’être des arguments de bon aloi, dès qu’elles ne sont pas complètes. Ainsi nous concevons à merveille que, pour donner une leçon de sagesse, de patriotisme à votre commission et même aux Chambres, le Moniteur du 3 avril dernier ait soigneusement enregistré le projet de loi présenté aux États-généraux, et en vertu duquel le gouvernement hollandais aurait exécuté lui même des chemis de fer entre Rotter-