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LES CHEMINS DE FER.

affluent vers les entreprises induetwellem Cette tendance, qu’il faut bien soigneusement distinguer du déplorable agiotage dont la Bourse de Paris a été récemment le théûtre, ouvre a, notra pays un avenir entièrement nouveau et mérite vos encouragements. C’est cette tendance qui nous a inspiré la pensée que le moment était venu de sortir des vieux errements, et de fournir à l’association une occasion solennelle d’essayer ses forces, de montrer sa puissance c’est elle aussi qui nous a persuadé que des compagnies privées pourront exécuter avec leurs propres ressources et sans subvention aucune, la plupart des chemins projetés.

Appelé, comme rapporteur, à soumettre : plus particulièrement à une investigation minutieuse les registres que diverses compagnies nous ont présentés, il me sera permis de déclarer ici que j’ai aperçu généralement dans les modes de souscription, dans les noms et les qualités des souscripteurs, aussi bien que dans le montant des sommes souscrites, tous les caractères d’engagements sérieux ; que les diverses classes de la société figurent également dans ces registres ; que les départements, ceux surtout que les chemins doivent parcourir, y occupent une large place ; enfin que des valeurs considérables viendront de l’étranger s’ajouter à celles qui doivent être fournies par nos propres capitalistes.

Ne croyez pas cependant que,, dominée par ces impressions favorables, la commission ait voulu laisser la société désarmée en présence de l’intérêt privé. A cet égard, ses préoccupations étaient môme si vives que, sans s’arrêter à l’idée qu’elle empiétait quelque peu. sur les attri-