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LES CHEMINS DE FER.

L’administration d’un chemin de fer est dans une tout autre position rien ne passe, personne ne voyage que sur ses plates-formes, ses wagons, ses voitures, et à l’aide de ses moyens de traction ; les frais d’entretien, nous ne dirons pas seulement des rails, mais aussi de tous les véhicules et des locomotives, les frais de combustible, se trouvent complètement à la charge des exploitants. Ces frais sont énormes, même quand tout marche à vide. La compagnie qui ne s’emparerait pas, à l’aide de tarifs modérés, d’une grande quantité de voyugeurs, serait bientôt ruinée. Il n’est donc pas a craindre que les compagnies de chemin de fer amènent jamais à cette tribune les plaintes dont elle a retenti naguère contre certains propriétaires de canaux.

Nous avons examiné toutes les difficultés relatives aux tarifs, en elles-mêmes et comme si nous supposions que l’administration restera, à cet égard, complètement désarmée vis-à-vis des compagnies. Telle n’est pas, cependant, telle n’a pas pu être l’opinion de la commission. Elle croit au contraire, que le droit de révision des tarifs devrait être formulé catégoriquement dans tous les cahiers des charges. En outre, les conditions de rachat de chaque chemin de fer par l’État, formeraient l’objet d’une stipulation spéciale. On simplifierait ainsi les formes de l’expropriation, sans limiter, sans affaiblir, bien entendu, le droit qui résulte de la loi générale, toutes les fois que l’utilité publique a parlé.

Nous ne pouvions pas nous dispenser d’accorder de grands développements à la question des tarifs, puisque le ministère vous avait déclaré qu’elle serait la pierre