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LES CHEMINS DE FER.

présenta naguère on faveur de M. Kœchlin et que nous avons adopté. Par une de ses extrémités, le chemin d’Alsace se termine en Suisse ; par l’autre, il peut être prolongé jusqu’à la Bavière rhénane. La Bavière rhénane et la Suisse, car on y projette des chemins de fer, voudront tôt ou tard être traitées comme la Belgique.

Une difficulté, plus spécieuse contre le libre arbitre des

compagnies en matière de tarif, a été fournie au gouvernement par l’obstination de certains propriétaires de canaux, qui, au détriment de la fortune publique et de lu leur, refusent d’abaisser les droits de péage que l’autorité leur concéda jadis. Il semble, en effet, naturel de supposer que des compagnies de chemins de fer pourront, dans l’avenir, susciter au public et au gouvernement des embarras dit même genre. Sans parler, pour le moment, d’une double disposition du cahier des charges, à l’aide de laquelle la difficulté perdrait toute sa gravité, nous dirons qu’elle repose sur une assimilation dont la parfaite exactitude est susceptible de contestation.

Ordinairement les propriétaires ou les concessionnaires d’un canal perçoivent seulement un. droit de péage sur leur route d’eau les barques, les moyens de traction, de locomotion ne leur appartiennent pas. À part quelques frais d’entretien généralement peu considérables, ces propriétaires, ces concessionnaires ne sont grevés d’aucune, dépense journalière. Un manque à gagner est tout ce qui les menace, lorsque peu au fait des vrais principes de l’économie industrielle, ils ne comprennent pas qu’une diminution de droit est souvent la source d’une augmentation do produit.