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LES CHEMINS DE FER.

tables sur les autres moyens de communication connus ; construisons donc dès chemins de fer.

Nous dirons seulement qu’on serait inexcusable si, et sans aucun avantage actuel, on adoptait un mode de distribution du travail qui enlèverait la possibilité de faire usage des perfectionnements dont tout le monde sent le besoin, que les esprits éclairés entrevoient, que les praticiens sont près de saisir, et qui ne tarderont pas à se faire jour, car le génie de l’homme n’a jamais manqué à aucun besoin social.

Le gouvernement vous demande de faire travailler simultanément à quatre lignes. Pour fixer les idées, supposons qu’eues soient de même longueur et que leur exécution doive durer douze ans. Les têtes de chacune de ces quatre lignes seront exécutées d’après les idées, d’après les systèmes adoptés aujourd’hui.

Pendant la seconde, pendant la troisième, pendant la douzième année, lié par les premiers travaux, le constructeur se trouvera dans l’impossibilité de profiter des progrès que l’art aura faits indubitablement dans un si long espace de temps ; les quatre routes achevées en 1850 auront toutes les imperfections de celles de 1888.

Admettons un autre ordre de travail, et les inconvénients de celui que nous venons de discuter deviendront plus manifestes encore.

Portons toutes nos ressources, tous nos moyens d’exécution sur l’une des quatre lignes. Trois ans suffiront à son achèvement complet. Quand on la livrera au public, en 1841, elle sera, comme les quatre lignes du précédent système, le type do fart des ingénieurs en 1838 ;