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LES CHEMINS DE FER.

que nous allons discuter, doivent être établies sur des bases solides. L’enthousiasme et les jeux d’imagination ont sans doute leur bon côté ; mais prenons garde qu’ils ne nous entraînent à des mesures fiscales dont auraient à souffrir les classes les plus nombreuses de la société, déjà trappes par l’impôt dans leur strict nécessaire.

La troisième division de ce rapport sera consacrée à une discussion approfondie, des objections de toute nature que M. le ministre du commerce a présentées contre la concession de longues lignes de chemins de fer à des compagnies privées. Nous y rechercherons avec le même soin, si les travaux exécutés aux frais de l’État, par ses ingénieurs et sous sa surveillance immédiate, ont toujours aussi complétement réussi que M. le ministre le pense.

La quatrième et dernière section, celle qui précédera nos conclusions, et qui, à vrai dire, suffirait pour les justifier, renfermera une sorte d’aperçu du budget de l’État en matière de travaux publics extraordinaires. Ces divisions, ces détails minutieux ont pour objet de faciliter l’intelligence de notre travail. Nous pouvons donc espérer que la Chambre daignera nous les pardonner.

Section première. Considérations techniques.

Un bon système de communications intérieures, envisagé sous le double rapport de l’économie et de la célérité est, sans aucun doute, le principal élément de la richesse et de la prospérité d’un grand peuple. Aussi a-t-on vu, dans tous les temps et dans tous les pays, les pensées des