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LES CHEMINS DE FER.

industrielle, et ce qui se rencontre plus rarement encore, de quelque esprit de prévoyance.

Avant d’arriver au projet spécial qu’il soumettait a vos délibérations, le gouvernement, dans la séance du 15 février dernier, a cru, avec raison, devoir vous présenter des vues d’ensemble. Le réseau des chemins de fer qu’il lui paraîtrait utile d’établir en France, se composerait de neuf lignes principales.

Sept de ces lignes partiraient directement de Paris, et lieraient ce grand centre de civilisation, de consommation et d’industrie :

À la frontière de Belgique

Au Havre ;

À Nantes ;

À la frontière d’Espagne par Bayonne ;

À Toulouse par la région centrale du pays ;

À Marseille par Lyon ;

Enfin, à Strasbourg par Nancy.

Deux autres grandes lignes joindraient Marseille, d’une part à Bordeaux par Toulouse, de l’autre à Bâle par Lyon et Besançon.

Retranchez de ce réseau les embranchements dont le gouvernement, du moins sur la carte, dote Dunkerque, Calais, Boulogne, Amiens, Metz, Besançon, Tarbes, Perpignan, et il restera encore un développement total de chemins de fer de 1,100 lieues environ, et l’expectative d’une dépense que M. le ministre du commerce évalue à plus d’un milliard, car il n’a osé fixer que la limite minimum.

L’administration, au surplus, a parfaitement reconnu