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LES CHEMINS DE FER.

pour 15 sous, ne pourront plus y aller que pour 30. Voilà le bénéfice qu’ils auront trouvé dans le chemin de fer voté par la Chambre.

[M. Salvandy, rapporteur de la commission de la Chambre, ayant déclaré qu’il ne voyait d’inconvénient à l’amendement de M. Arago, que dans l’attribution au conseil municipal de Montpellier du jugement de la question de l’opportunité de relever les tarifs, M. Arago a ajouté :]

Eh bien, mettez sous le consentement de l’administration. » Cela répondra à l’argument de M. le ministre du commerce, qui craint les susceptibilités municipales.

[M. de Salvandy déclara alors n’avoir plus d’objection à faire, mais M. le ministre du commerce prétendit ne pouvoir accepter la responsabilité que l’amendement imposerait à l’administration. La Chambre a rejeté la proposition de M. Arago. Plus tard tous les cahiers des charges de concessions de chemins de fer à des compagnies, ont porté que les taxes ne pourraient être réduites que d’après le consentement de l’administration, et que, les réductions étant approuvées, les tarifs ne pourraient être relevés avant un délai d’un an.]

II
SUR LES INCONVÉVIENTS DE L’ÉTABLISSEMENT DE DEUX CHEMINS
DE FER DE PARIS À VERSAILLES

(À l’occasion du vote de la loi sur les chemins de fer de Paris à Versailles, M. Arago a prononcé le discours suivant, extrait du Moniteur du 14 juin 1836.]

J’avais l’intention de me borner à examiner la question de savoir si deux routes peuvent être exécutées simultanément et avec fruit, entre Paris et Versailles. Mais les éloges sans restriction que M. le directeur général des ponts et chaussées vient de donner au projet de chemin