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CONSTRUCTION DES MACHINES

quant à moi, que ce droit soit augmenté ; je ne désire, nullement qu’on revienne aux dispositions de la loi du 2 juillet 1836 ; je ne sollicite, enfin, aucun accroissement de droit.

Nos constructeurs ont assurément de très-bonnes raisons pour soutenir que les locomotives sont des machines à vapeur, et pour demander qu’on les comprenne de nonveau dans les prescriptions de la loi du 2 juillet 1836. Cette prétention, toute légitime qu’elle soit, je ne l’appuie pas je ne demande même le maintien du droit actuel de 15 p. 0/0 qu’afin que les constructeurs français aient la matière première au même prix que les constructeurs anglais, et qu’ils puissent lutter contre eux à armes égales.

Mon amendement réduira le prix des machines françaises aux prix des machines anglaises ; les compagnies ne perdent rien de leur position actuelle ; je n’entends leur imposer aucun nouveau sacrifice.

Mais, dira-t-on, quel est, en ce cas, le but que vous vous proposez ? Messieurs, ce but le voici, je l’ai déjà indiqué je veux affranchir nos constructeurs des conséquences fâcheuses d’un préjugé très-enruciné dans notre puys. On croit généralement que nos ingénieurs ne sont ni aussi habiles ni aussi expérimentés que les ingénieurs anglais.

Qu’ils ne soient pas aussi expérimentés, je le reconnais ; quoique cependant, au prix d’énormes sacrifices, ils aient acquis depuis peu de temps une grande habileté. Ceci n’entraîne cependant pas la conséquence que les locomotives anglaises sont meilleures que les locomotives