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À VAPEUR.

trntion n’ait pas profité de cette circonstance pour faire examiner à fond la question capitale de l’emploi des machines à haute pression dans les bâtiments de l’État.

Dans ia dernière séance, M. Tupinier a émis sur cet objet des opinions trop arrêtées. Il a dit, par exemple, que ces machines n’offraient pas d’économie que théoriquement on devait en espérer, mais qu’expérimentalement elles n’en donnaient pas.

Théoriquement, Messieurs, on ne sait pas grand’chose aujourd’hui des avantages de la haute pression sur ta pression ordinaire ; mais expérimentalement, la grande infériorité de cette dernière ne semble pas douteuse, du moins quand on fait usage de la détente. Deux ou trois chiffres que je vais vous citer ne laisseront aucun doute ii cet égard.

Dans le comté de Cornouailles on n’emploie guère aujourd’hui que des machines à haute pression ; eh bien, plusieurs donnent des résultats quadruples de ceux qu’on obtenait avec les anciennes machines de Watt. M. John Taylor, le plu. célèbre ingénieur de cette contrée industrieuse, m’écrivait naguère que, suivant lui, ces immenses effets étaient le résultat de l’emploi de la haute pression combinée avec la détente. Les rapports des officiers de notre marine vous conduiraient à la même conséquence. M. Gaubin obtenait de l’emploi de ces deux moyens un sixième d’augmentation sur la vitesse du Vaulour.

On répète sans cesse que les machines à haute pression présentent de très-grands dangers. L’expérience justifie-t-elle ces craintes ? En aucune manière. On a dit aussi