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CONSTRUCTION DES MACHINES

Ici, je le sais, se présente la question de savoir si les grandes machines à vapeur, dont l’administration a besoin, pourront être exécutées dans une année, et si elles auront la perfection de celles qui seraient fabriquées à l’étranger. Sur ce dernier point je n’aurai qu’à citer, qu’à vous rappeler ce que le gouvernement lui-même a dit dans un rapport qui vous a été récemment distribué. Vous trouverez dans le rapport en question que tes machines qui sortent actuellement de nos ateliers peuvent, sans crainte, soutenir la concurrence avec celles qui nous viennent de l’étranger. » Voilà, blessieurs, une décision formelle ; elle n’est pas de moi, elle appartient au corps des mines.

Les machines dont il est question dans ce paragraphe ont, il est vrai, je m’empresse de l’avouer, d’assez petites dimensions ; tandis qu’il en faudra d’une force considérable pour les nouveaux bateaux à vapeur. Je crois, en effet, que notre honorable collègue M. Tupinier a eu raison en proclamant pour le service de mer l’insuffisance des machines d’une force moyenne, en réclamant une puissance de 160 chevaux au moins.

Or, il existe en ce moment, en France, divers atelier ? oît des appareils de cette force sont exécutés.

Ces appareils sont-ils bons ? Je n’hésite pas à répondre affirmativement ; on les a comparés, en effet, aux meilleures machines exécutées en Angleterre, à celle qui jusqu’ici a été considérée comme modèle, à la machine du Sphinx et de très-bons juges, et nos officiers de marine les plus expérimentés, ont déclaré positivement que les machines exécutées dans les ateliers de M. Hallette d’Arras,