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CONSTRUCTION DES MACHINES

« Les machines seront exécutées dans les ateliers français, et d’après les marchés conclus avec concurrence et publicité. »

Le budget a souvent renfermé de semblables dispositions. Ainsi, de ce côté, point de difficulté ; mais, en terminant, j’appellerai l’attention sur une circonstance qui milite en faveur de la disposition que je sollicite de la chambre.

Le haut prix de nos machines tient aujourd’hui en grande partie à la cherté de la matière première. Nos usines à fer ne produisaient pas de fonte qui put être employée avec avantage dans leur construction. Notre fonte perdait ses principales propriétés quand on la soumettait à deux ou trois fusions successives. Je suis heureux de dire que plusieurs maîtres de forges, parmi les.quels je cite avec plaisir l’un de nos honorables collègues de la Nièvre, sont tellement près d’avoir résolu le problème, que cette cause de différence entre le prix des machines anglaises et celui des machines françaises est sur le point de disparaltre.

Je dirai, avec une égale satisfaction, que dans les forges que je viens de citer on est parvenu a donner à la fonte une propriété qui ne paraissait pas devoir appartenir à cette matière, une certaine flexibilité dont on tirera peut-être un très-grand parti dans la construction des machines a vapeur. J’ajoute, enfin, qu’on commence à essayer dans nos usines remploi de l’air chaud. Tout fait donc espérer que d’ici a peu de temps nous serons dispensés d’aller à l’étranger chercher les métaux employés dans la construction des machines à vapeur.