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CONSTRUCTION DES MACHINES

tation et du désordre ; par conséquent, je renonce à la parole.

Aux extrémités. Parlez ! parlez !

M. Arago. Mais si l’on ne veut pas m’entendre. (Si, si Parlez !)

M. Charlemagne. Nous voudrions éviter de tomber dans les obus. (Bruit.)

M. le Président. Vous n’avez pas la parole.

Cette discussion, Messieurs, devient très-pénible. L’orateur est dans son droit, en discutant la matière qu’il discute en ce moment (Assentiment aux extrémités) et qu’il connaît si bien. J’invite donc la Chambre à lui accorder son attention. (Très-bien ! très-bien !)

M. Arago. Je regrette que vos fréquentes interruptions me forcent de me répéter. Je disais, Messieurs, que le commissaire du gouvernement, et ce commissaire occupe dans le ministère de la marine un poste élevé, s’était trompé en affirmant qu’il n’existe nulle part de bateaux à vapeur à haute pression. J’ai expliqué comment il se faisait que les machines de cette espèce ne sont pas employées sur les bateaux anglais. J’en ai trouvé la raison dans les craintes des passagers.

Une voix. Ils ont raison.

M. Arago. Ils ont raison, dites-vous, eh bien, je prouverai en deux mots que cette crainte est sans fondement. Mes arguments seront de deux espèces, assez clairs, je crois, pour détromper en infime temps et M. le commissaire du roi et les personnes qui pensent comme lui.

M. Oliver Evans, le plus célèbre constructeur de machines à vapeur de l’Amérique du nord, fit en 1818 un relevé statistique de toutes les explosions qui avaient eu lieu aux États-Unis. Il résulta de ses recherches que pas