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À VAPEUR.

(M. Arago descend de la tribune,}

Nombre de voix aux extrémités. Parlez ! parlez.

M. Petou. Ce serait une honte que d’empocher l’orateur de parler.

M. Arago, remontant à la tribune. Je suis dans la question, et complétement dans la question.

À droite et à gauche. Oui ! Oui ! Continuez !

M. Garnier-Pagès. Si l’on n’écoute pas nos orateurs, nous n’écouterons plus personne. (Exclamations ironiques au centre.)

Quelques membres. Attendes le silence.

M. Arago. La question est devenue une question générale, et je ne sais vraiment pas pourquoi l’on s’irrite lorsque je parle des avantages que présentent les machines à haute pression sur les machines à pression ordinaire.

M. Piscatori. Ce n’est pas » la Chambre à juger cela !

M. Arago. Quand vous donnez, M. Piscatory, un conseil sur la colonisation d’Alger, vous avez des opinions arrêtées sur la colonisation et vous cherchez à les inculquer dans l’esprit des ministres et de la Chambre ; eh bien, moi, j’ai une opinion arrêtée sur l’emploi des machines à haute pression. Il y a dans le budget un article relatif aux machines à vapeur, et puisque l’administration témoigne l’intention de ne point faire usage des machines à haute pression, je ne sais pas pourquoi il ne me serait pas permis de parler de l’emploi de ces machines.

M. Piscatori. Je demande la permission.

Voix nombreuses aux extrémités. Vous n’avez pas la parole ! Laissez parler M. Arago !

M. Piscatori. Je ne dois pas laisser sans réponse ce que vient de dire l’honorable orateur. (Non, non !… Agitation.)

M. Arago. Il est loin de ma pensée, de mon désir et de mon intention, de soulever dans la Chambre de l’agi-