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À VAPEUR.

des machines à vapeur ont été commises à cette tribune par les personnes qui sont a la tête de l’administration de la marine. Il a aussi été commis des erreurs de fait que je dois relever. Veuillez, au surplus, remarquer de quelle manière une question incidentelle a été introduite dans la question générale. (Violents murmures au centre.)

J’ai proposé un amendement : dans cet amendement se trouvait comprise nécessairement, implicitement, cette idée que l’administration de la marine ne favorisait pas, ne voyait pas avec bienveillance les travaux de nos constructeurs ; c’est pour cela que je suis arrivé à expliquer quelle a été la conduite que l’administration de la marine a cru devoir tenir à l’égard de M. Frimot. Je n’ai pas proposé de délibérer sur l’affaire de cet ingénieur. Je n’ai pas demandé que la Chambre fût appelée à prononcer dans l’affaire judiciaire qui existe en ce moment entre M. Frimot et l’administration de la marine. Je me suis contenté de dire et d’affirmer que ce fabricant, que cet homme du plus haut mérite avait obtenu des résultats excellents et parfaitement constatés ; que cependant, au lieu de le traiter avec bienveillance, le ministère s’était conduit à son égard avec une rigueur, avec une malveillance déplorables.

Ainsi je n’ai pas cherché à introduire dans la Chambre une question qui ne la concerne pas. J’ai cité des faits à l’appui de mon amendement. Je dis maintenant qu’en combattant ma proposition, M. le commissaire du roi a commis des erreurs matérielles, des erreurs de fait qu’il est de mon devoir de signaler. (Marques d’impatience dans une partie de l’assemblée.)