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CONSTRUCTION DES MACHINES

fît connaître à tous les constructeurs qui peuvent avoir intérêt à les copier ; car M. Frimot a eu la générosité de ne s’en pas réserver le privilége an moyen d’un brevet d’invention.

Je demande donc que le million soit accordé, mais qu’il soit statué, soit par le consentement du ministre, soit par une disposition que je proposerai, que les machines seront construites dans nos ateliers qui sont parfaitement en mesure de les exécuter ; je demanderai aussi que M. le ministre veuille bien répondre à M. Frimot. (Marques nombreuses d’assentiment.)

II

[Dans la séance du 8 mai, le débat a continué sur l’amendement développé dans le discours qu’on vient de lire ; M. Arago a de nouveau pris la parole, et il s’est attaché à démontrer que les machines à vapeur à haute pression ne présentaient pas les dangers qu’on leur attribuait. La discussion suivante est extraite du Moniteur du 9 mai 1834.]

M. Arago. Je demande à la Chambre la permission de lui faire remarquer… (Marques d’impatience au centre.) Je demande à la Chambre la permission de lui faire remarquer que des erreurs graves ont été commises à cette tribune je pourrais même dire des erreurs honteuses sur la fabrication et les propriétés des machines à vapeur.

M. le Ministre de la marine. Il n’y a rien eu de honteux !

À gauche : Non, si l’ignorance est un honneur !

M. Arago. Je le répète, des erreurs honteuses.

M. le Ministre de la marine. Il n’a rien été dit de honteux.

M. Arago. Des erreurs inqualifiables sur la fabrication