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À VAPEUR.

toutes les parties de la machine, qui étaient polies comme un miroir, comme si elles sortaient des mains d’un opticien, sont tellement détériorées, corrodées, qu’on ne pourrait plus vendre la machine que comme de la ferraille.

Je le répète, Messieurs, vous voyez d’après toutes ces circonstances, je n’en accuse pas M. le ministre, mais vous voyez qu’il y a dans l’administration de la marine une partialité en faveur des constructeurs anglais que nous devons combattre.

Il y a capacité, capacité très-grande chez nos constructeurs ; il y a dans les ateliers même de M. Frimot des moyens excellents de satisfaire à tous les besoins de la marine et cependant vous voyez comment les constructeurs français, si dignes d’encouragement, sont traités dans les bureaux du ministère de la marine.

Messieurs, en parlant des résultats obtenus par M. Frimot, j’ai signalé la diminution de poids de la machine de plus de la moitié une diminution notable sur la dépende en combustible ; il n’y aurait de douteux que quelques circonstances relatives à la vitesse comparée des deux bâtiments, si on s’en rapporte aux résultats de la dernière expérience.

Je dois ajouter qu’il y a, dans les bateaux de M. Frimot, des inventions très-remarquables. La Chambre les considérera comme telles quand elle saura que l’Académie des sciences, appelée dernièrement à les examiner et à donner son avis, s’est écartée de ses règles ordinaires, de ses habitudes, pour adresser la description des appareils de M. Frimot à M. le ministre du commerce, afin qu’il les