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EXPLOSIONS DES MACHINES À VAPEUR

des épreuves préalables furent déterminées par les ordonnances des 7 mai 1828 et 23 septembre 1829, et par l’ordonnance du 22 juillet 1839 pour les chaudières des machines locomobiles employées sur les chemins de fer. L’ordonnance du 25 mars 1830 s’occupa spécialement de chaudières à basse pression, où la tension de la vapeur ne dépasse pas deux atmosphères. Toutes les mesures ainsi prises étaient insuffisantes. Le gouvernement comprit l’importance de régler la matière en s’entourant de toutes les garanties désirables ; il consulta l’Académie des sciences, d’abord sur l’emploi des rondelles fusibles, ensuite sur tous les moyens de sûreté. L’Académie, dans une matière si grave, ne pouvait se prononcer à la légère ; et n’ayant pas la possibilité de se livrer à des expériences indispensables pour apprécier certains systèmes, elle dut garder le silence. Une commission spéciale, nommée par le ministre des travaux publics, put se livrer aux recherches nécessaires, et c’est sur son rapport que la législation actuelle des machines à vapeur a été établie. Les ordonnances des 23 mai 1843, 15 juin 1844 et 17 janvier 1846 ont fixé toutes les mesures à prendre pour l’essai préalable, la conduite, l’entretien et la surveillance des machines fixes, des machines locomotives des chemins de fer et de celles des bateaux à vapeur. La plupart des dispositions que nous avions conseillées, nous sommes heureux de le dire, ont été adoptées par le gouvernement.