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EXPLOSIONS DES MACHINES

laissent ainsi précipiter leurs bases ; les sels ammoniacaux formés se volatilisent et sont éliminés avec la vapeur.

« Le sulfate de chaux, s’il est en excès, se précipite par suite de la seule concentration de l’eau.

« Le bicarbonate de chaux se sépare et tombe, en perdant, par le fait de la chaleur, l’excès de son acide carbonique.

« Quant aux sels à base de soude et de potasse, je pense qu’ils sont entratnés avec les sels insolubles et forment avec eux les combinaisons doubles et triples dont on connaît plusieurs exemples en minéralogie.

« Je ne sache pas que ce fait de la non-concentration de l’eau ordinaire dans les chaudières à vapeur ait été observé ; je l’ai remarqué si souvent que je le regarde comme constant, au moins dans les limites indiquées a » commencement de cette Note. »

Je ne dois pas terminer ce chapitre, dans lequel il a été si longuement question des moyens d’expliquer les explosions, sans faire remarquer que si je n’ai point séparé les chaudières à basse pression de celles où li vapeur possède une tension élevée, c’est uniquement para qu’il m’a semblé qu’il n’y avait pas lieu à faire cette dfe tinction. Qui ne voit, en effet, qu’au moment où l’accideal arrive, toutea les chaudières sont à haute pression. J’ajouterai qu’il ne parait nullement établi que les chaudière à pression élevée aient éclaté plus fréquemment que le autres ; le contraire a même été soutenu par divers ingénieurs, au nombre desquels je puis citer MM. Perkins, Oliver Evans, etc. C’est un fait facile à comprendre. ainsi que je vais le montrer dans un dernier chapitre.