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À VAPEUR.

l’eau d’alimentation est pure, on peut ne faire cette opération qu’à de grands intervalles. On ne saurait, sur cela, donner de règle générale ; c’est à l’ingénieur à voir expérimentalement de quelle manière et avec quelle rapidité les éléments salins se précipitent des eaux qu’il est forcé d’employer. Depuis qu’il est reconnu que la fécule Il de pomme de terre et la drêche empêchent les dépôts pierreux de se former, on a proposé de jeter de temps à autre une certaine quantité de ces matières dans la chaudière ; mais je ne sache pas que cet usage se soit encore beaucoup répandu.

Je placerai ici une Note que m’a remise, le 17 mai 1837, un des chimistes illustres qu’a possédés l’Académie des sciences, M. d’Arcet. Cette Note est relative à la théorie de la formation des croûtes pierreuses des chaudières à vapeur ; elle est ainsi conçue

« L’eau ordinaire, servant à l’alimentation des chaudières à vapeur, n’y augmente pas de densité en s’y concentrant par évaporation au moins elle n’y augmente pas de densité, à beaucoup près, dans la proportion oit cela devrait être à en juger d’après la quantité de substances salines contenues dans J’eau employée.

« J’ai souvent vu l’eau de chaudières à vapeur travaillant sans interruption depuis deux mois, ne marquer que zéro au pèse-liqueur. Voici probablement quelle est la cause de ce fait.

« Lors de la vaporisation de l’eau sous une certaine pression, il se forme du carbonate d’ammoniaque par suite de la décomposition des matières organiques le carbonate d’ammoniaque décompose les sels terreux qui