Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/165

Cette page n’a pas encore été corrigée
157
À VAPEUR.

parois incandescentes exercent sur le phénomène dont il s’est occupé.

Voyons, à présent, si, en partant de la production subite de vapeur comme d’un fait, on peut donner une explication satisfaisante de l’ensemble des événements extraordinaires que j’ai précédemment cités.

Quant à l’explosion de la chaudière de M. Gensoul (chap. VII, p. 128), elle se rattache si bien aux idées de M. Perkins, qu’elle semble être arrivée tout exprès pour les confirmer. On peut dire, en effet, qu’au moment de l’ouverture du robinet, l’eau déchargée tout à coup d’une grande partie de la pression qu’elle supportait, put s’élever jusqu’au couvercle, et qu’en traversant un vase à parois probablement très-échauffées, semblable en cela aux générateurs de M. Perkins, elle se transforma si brusquement en vapeur que le robinet n’offrit plus une ouverture suffisante.

Le même raisonnement s’appliquera à l’expérience de MM. Tabareau et Rey (p. 129), car leur chaudière étant fort petite et placée à nu sur un brasier de charbon, pouvait, comme je m’en suis assuré, être enveloppée par la flamme dans la portion que l’eau ne remplissait pas. Si nous n’avons pas trouvé, Dulong et moi, qu’une augmentation de pression suivit l’ouverture de la soupape, c’est que notre chambre à vapeur étant assez grande, et le trou de la soupape très-petit, il ne pouvait y avoir qu’une détente insensible et graduelle dans le ressort de la vapeur intérieure, et qu’en tout cas notre chaudière, établie avec soin sur un fourneau de maçonnerie, était exposée au feu dans la seule partie que l’eau remplissait.