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EXPLOSIONS DES MACHINES

fourneau, la base fut entourée de feu qui s’élevait uu tiers de la hauteur de la chaudière, tandis que l’eau, plus basse, ne baignait que le sixième de cette même hauteur. II résultait de cet arrangement que deux sixièmes de la surface du vase recevaient immédiatement l’action du feu. L’un de ces sixièmes était au-dessus de l’eau, l’autre au-dessous. La soupape de sûreté, chargée d’environ une atmosphère, se trouvait sur le côté de la chaudière, à la moitié de sa hauteur. On remplaçait l’eau transformée en vapeur que cette soupape laissait échapper au fur et à mesure de sa fuite.

Un thermomètre, plongé dans l’eau et descendant jusqu’au fond du vase, marquait 104° centigrades. Telle était aussi la température de la couche de vapeur placée à la surface de l’eau mais au milieu de la hauteur de la chaudière, le thermomètre accusait 260° et le couvercle était rouge.

Ce premier point éclairci je passe au second.

Il est des liquides qui, pendant leur ébullition éprouvent quelquefois d’assez violents soubresauts. L’acide sulfurique, par exemple, est dans ce cas. Le lait est sujet au même accident, mais à un moindre degré. En examinant avec attention de l’eau qui bout vivement, on aperçoit de temps à autre de petites gouttelettes qui sont projetées assez haut. Tout cela dépend évidemment de la viscosité du’liquide et de la dilliculté qu’éprouvent les bulles de vapeur à se frayer un passage dans la masse qu’eues doivent traverser. Lorsque ces bulles emprisonnées sont très-nombreuses et qu’une forte pression exercée à la surface du liquide empêche seule leur ascension, on