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EXPLOSIONS DES MACHINES

des accidents qui arrivent journellement auraient une grande utilité. Grâce aux précieux renseignements qu’a publiés il y a deux ans M. John Taylor, on peut déjà dire, par exemple, que dans les chaudières à foyer intérieur ou à cylindres concentriques, ce sont les parois du petit cylindre qu’il faut considérer comme la partie faible.

Après l’explosion presque simultanée de deux chaudières, à la mine d’étain de Polgooth, on trouva que les cylindres intérieurs de l’une et de l’autre, étaient tordus sur eux-mêmes et crevassés dans un grand nombre de points.

À la mine d’Est-Crennis, le petit cylindre s’était nonseulement aplati par le rapprochement de ses parois supérieure et inférieure, mais il avait même été lancé hors de l’atelier avec beaucoup de force, sans que le grand cylindre qui l’enveloppait eût bougé, et sans qu’on y remarquât aucune avarie importante. On a dans le chapitre précédent vu un autre exemple, encore plus remarquable, de déformation et de rupture complète du petit cylindre d’une chaudière avec invariabilité du cylindre enveloppe.

CHAPITRE X
EXPLOSION PRÉCÉDÉE D’UN GRAND ÉCHAUFFEMENT DES PAROIS
DE LA CHAUDIÈRE

Un échauffement trop considérable de la portion de chaudière qu’on appelle le réservoir à vapeur, peut donner lieu à des accidents. La fonderie de Pittsburg, en Amérique, en fournira un exemple.