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À VAPEUR.

Si, dans un cas extrême, comme celui que je viens de rapporter, l’ouverture d’une soupape peut amener la rupture de la chaudière il doit arriver fréquemment que cette ouverture, sans occasionner aucun accident, détermine cependant une augmentation sensible et brusque dans la force élastique de la vapeur. Le phénomène, dans ces limites, peut être étudié sans trop de danger. Je sais qu’à Lyon l’expérience a été tentée, et que sur une petite chaudière à haute pression, dès qu’on ouvrait un large robinet de décharge, la soupape de sûreté se levait. Je dois dire qu’à Paris, Dulong et moi, nous avons toujours vu au contraire une diminution de tension accompagner l’ouverture des soupapes mais je n’en regarde pas moins l’expérience de Lyon comme certaine, puisqu’elle a pour garants M. Tabareau, directeur de l’École de la Martinière, et M. Rey, professeur de chimie. Les causes probables de ce désaccord, que je signalerai plus bas, montreront peut-être comment on peut prévenir le genre particulier d’accidents auquel cette Notice est consacrée.

CHAPITRE VIII

ÉCRASEMENTS INTÉRIEURS DES CHAUDIÈRES

Les chaudières construites avec des plaques malléables de fer ou de cuivre, celles surtout qu’on a destinées à travailler sous une faible pression, éprouvent dans quelques circonstances des accidents qui sont précisément l’inverse de ceux dont nous venons de nous occuper.

Ces chaudières, quelquefois, s’écrasent complètement