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MACHINES À VAPEUR.

d’eau daus le, tuyau AA jusqu’à la hauteur de trois à quatre lignes ; on y fait ensuite entrer le piston et un le pousse jusqu’au bas, en sorte que l’eau qui est an fond du tuyau regorge par le trou L. Alors on ferme ledit trou avec la verge MM, et on y met le couvercle H, qui a autant de trous qu’il en faut pour entrer sans obstacle. Ayant ensuite mis un feu médiocre sous le tuyau AA, il s’échauffe fort vite parce qu’il n’est fait que d’une feuille de métal fort mince, et l’eau qui est dedans se changeant en vapeur fait une pression si forte qu’elle surmonte le poids de l’atmosphère et pousse le piston BB en haut, jusqu’à ce que l’échancrure H paraisse au-dessus du couvercle II, et que la verge de fer BE y soit poussée par le ressort G, ce qui ne se fait pas sans bruit. Alors il faut incontinent éloigner le feu, et les vapeurs dans ce tuyau léger se recondensent bientôt en eau par le froid et laissent le tuyau absolument privé d’air. Alors il n’y a qu’à tourner la verge EE autant qu’il est nécessaire pour la faire sortir de l’échancrure H, et laisser le piston en liberté de descendre, et il arrive que le piston est incontinent poussé au bas par tout le poids de l’atmosphère et produit le mouvement qu’on veut, avec d’autant plus de force que le diamètre du tuyau est grand. Et il ne faut point douter que Pair n’agisse sur ces tuyaux avec toute la force dont la pesanteur est capable car j’ai vu par expérience que le piston ayant été élevé par la chaleur jusqu’au haut du tuyau AA est ensuite redescendu jusque tout au fond ; et cela plusieurs fois de suite, en sorte qu’un ne saurait soupçonner qu’il y ait eu aucun air pour le presser en dessous et résister à la descente. Or