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MACHINES À VAPEUR.

j’emprunte le texte qui suit à la traduction de cette description donnée dans le Recueil de machines de 1695. Le lecteur ayant désormais sous les yeux, non plus un extrait mais le texte entier de la description de Papin, nul ne se laissera plus prendre aux critiques de nouveaux Ainger :

« On a fait divers essais pour tâcher de faire un vide exact par le moyen de la poudre à canon car de cette façon, n’y ayant aucun air pour résister au-dessous du piston toute la colonne de l’atmosphère qui pèse dessus la pousserait toujours avec une force égale depuis le haut jusqu’au bas. Mais ç’a été en vain qu’on a travaillé à cela jusqu’ici et comme j’ai déjà dit, après que la flamme de la poudre est éteinte, il reste toujours près de la cinquième partie de l’air dans le tuyau. J’ai donc tâché d’en venir a bout d’une autre manière et (comme l’eau a la propriété, étant par le feu changée en vapeurs, de faire ressort comme l’air, et ensuite de se recondenser si bien par le froid, qu’il ne lui reste plus aucune apparence de cette force de ressort), j’ai cru qu’il ne serait pas difficile de faire des machines dans lesquelles. par le moyen d’une chaleur médiocre et ù peu de frais, l’eau ferait ce vide parfait qu’on a inutilement cherché par le moyen de la poudre à canon et entre plusieurs différentes constructions qu’on peut imaginer pour cela celle-ci m’a paru la meilleure. AA (fig, 10) est un tuyau égal d’un bout à l’autre et bien fermé par en bas BB est un piston ajusté à ce tuyau DU est le manche attaché au piston EE une verge de fer qui se peut mouvoir autour d’un axe qui est en F. |

« G est un ressort qui presse la verge de fer EE, en