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LE TONNERRE.

lon en fait mention dans ses observations météorologiques de la Martinique. À la date de juillet 1751, je vois sur ses tableaux : « Tonnerre, six jours ; éclairs sans tonnerre, deux jours. » À quoi je dois ajouter que, pendant ces deux jours à éclairs sans tonnerre, le ciel était couvert.

Les observations faites à Rio-Janeiro, par Dorta, et consignées dans les Mémoires de l’Académie de Lisbonne, ne sont pas moins positives ; elles me donnent :

En 1783…… 24. jours d’éclairs sans tonnerre.

1784…… 48                    
1785…… 47                    
1787…… 51                    

Le journal météorologique tenu en 1826, à Patna, dans l’Inde (latitude, 25° 37’ nord), par M. Lind, conduit à un résultat plus fort encore que ceux de Rio-Janeiro ; j’y trouve :

73 jours d’éclairs sans tonnerre.

Si nous avions sous les yeux les observations très-détaillées du Brésil et de l’Inde, peut-être les nombres précédents subiraient-ils quelque réduction ; peut-être trouverions-nous que dans nos énumérations de jours d’éclairs sans tonnerre il figure des jours sereins. Cependant, comme les tonnerres et les éclairs ne se manifestent guère que dans la saison des pluies, ces réductions ne sauraient être importantes.

Je ne puis pas terminer ce chapitre sans citer quelques exemples d’éclairs sans tonnerre empruntés aux observateurs d’Europe.

Quoique je fasse beaucoup moins de cas d’une asser-