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Le 10 du même mois, je trouve

46 secondes.

Les moindres intervalles entre l’éclair et le tonnerre que j’aperçoive dans le très-petit nombre d’observations de de L’Isle, sont :

3, 4 et 5 secondes.

Les observations de Chappe donnent plusieurs fois

2 secondes.

Ces résultats nous seront peu utiles. Nous pourrions, au contraire, déduire des conséquences curieuses et théoriquement très-importantes, d’intervalles qui ne s’élèveraient qu’à une petite fraction de seconde. Des fractions de seconde sont malheureusement difficiles à évaluer et le commun des observateurs ne pense pas devoir en tenir compte. Quand le bruit succède à l’éclair à moins d’une seconde d’intervalle, on déclare, sans autre examen, les deux phénomènes simultanés, tandis qu’il faudrait alors, plus que jamais, apporter de l’exactitude dans les appréciations. Toutefois, en consultant mes propres souvenirs, je suis certain de rester dans les limites de la vérité ; je me flatte même de ne m’exposer à la dénégation d’aucun observateur exercé, si je dis que souvent l’intervalle entre l’éclair et le bruit, n’est pas d’une demi-seconde.