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Je trouve dans les registres d’observations faites à Paris, par de L’Isle, à la date :

Du 17 juin 1712, un tonnerre dont le roulement dura … 45 secondes.

Le même jour, les plus forts résultats, après celui que je viens de rapporter, furent :

41, 36 et 34 secondes.

Dans les observations suivantes, du 3, du 8 et du 28 juillet, de L’Isle trouva au maximum des durées

de 39 , de 38, de 36 et de 35 secondes.

Ceux qui n’ont point étudié les orages en météorologistes, en physiciens, ignorent peut-être que le bruit de chaque détonation n’a pas toujours son maximum d’intensité au début. Le tonnerre commence souvent par un roulement sourd, auquel succèdent de bruyants éclats, suivis eux-mêmes d’un roulement dont l’affaiblissement est rapide, mais graduel. Ce seront, pour certaines faces de la théorie, d’excellentes pierres de touche, que les évaluations numériques des intervalles compris entre les faibles commencements de certains tonnerres et leurs périodes retentissantes. Malheureusement la science en possède encore très-peu. Celles que je vais rapporter appartiennent encore à de L’Isle, dont il faut s’étonner que le travail n’ait jamais été cité.

Le 17 juin 1712, un orage gronde sur Paris ;

À 0 seconde, un éclair se montre ;

À 3 secondes, le tonnerre commence à se faire entendre très-faiblement ;